Une soirée de printemps à Lyon, baignée par une vague de douceur. La première de l’année. Je suis à vélo, j’ose descendre la fermeture de ma veste en polaire et me surprends à apprécier le vent chaud s’engouffrer sous mes vêtements.
L’été n’est plus très loin. Notre voyage non plus.
Je ferme les yeux, inspire, et imagine autour de moi une ville bien différente. Au-dessus de nos têtes, des lumières tamisées à travers des lanternes en papier. Du brouhaha, des accents de tous les pays, des rires de tous les âges. Des touristes et des locaux assis sur des tabourets en plastique coloré, des rouges, des jaunes, des bleus, des verts. Parmi toutes ces couleurs, des odeurs. Celles de la mer et du sable, de la nourriture en train de frire ou de grillée, de fruits exotiques fraîchement pressés, et de la crème solaire qui vient d’être étalée.
Ces images, qui me sont apparues comme si je les avais vécues, se déroulaient dans une ruelle d’un pays d’Asie. Était-ce en Thaïlande, au Laos, au Cambodge ou au Vietnam ? Je ne le sais pas encore, mais ce dont je suis sûre c’est que dans quelques jours, je parcourrai tous ces pays pour le découvrir.
Bientôt, je m’envole vers mon rêve : celui de mettre ma vie de côté pour voyager.
Car au-delà des paysages, des activités et des rencontres, j’ai trouvé dans le voyage mon équilibre.
Pour ce voyage de 3 mois en Asie du Sud-Est, j’emmène dans mon backpack : mes rêves, mes doutes, ma trentaine, mon karma et j’ai hâte de savoir où tout cela me mènera.
Certainement vers un endroit que je ne voudrais plus quitter.


Mais promis maman, je rentrerai !